Les trois principaux axes de la RE 2020

Publié le 10 Oct 2022

La réglementation environnementale ou RE 2020 s’inscrit dans la continuité de la RT 2012 pour l’amélioration de la performance énergétique et du confort thermique des bâtiments. Ses exigences sont plus élevées et elle inclut en complément une dimension environnementale, pour lutter activement contre le réchauffement climatique. Voici en détails les trois principaux axes de la RE 2020.

L’indicateur Bbio renforcé : vers plus de sobriété énergétique

Qu’est-ce que le Bbio ?

Le Bbio, ou besoin bioclimatique, est un indicateur qui est apparu avec la réglementation thermique 2012. Il est exprimé en points et plus il est faible, plus l’enveloppe du bâtiment est performante.

Le Bbio reflète les besoins d’énergie du bâtiment pour le chauffage, l’éclairage et le refroidissement, liés à la conception de son enveloppe uniquement. La bonne conception bioclimatique d’un bâtiment permet de réduire les dépenses énergétiques liées à chacun de ces postes et ainsi, faire diminuer l’indice Bbio. Ainsi, en orientant bien le bâtiment, en favorisant les apports solaires en hiver et en réduisant le besoin de climatisation en été, par exemple, on agit favorablement sur le Bbio. Le Bbio est aussi très étroitement lié la qualité de l’enveloppe du bâtiment. Ainsi, une meilleure isolation et une meilleure étanchéité à l’air ont un impact favorable.

L’évolution du calcul du Bbio avec la RE 2020

La nouveauté de la RE 2020 par rapport à la RT 2012 est de prendre systématiquement en compte le besoin de refroidissement pour le calcul du Bbio. En effet, dans la RT 2012, il n’était comptabilisé que si le bâtiment était effectivement équipé d’une climatisation.

Réduire le Bbio : un premier objectif majeur de la RE 2020

La réduction du Bbio est l’un des trois principaux objectifs de la RE 2020. Les seuils ont été fixés de façon à réduire les besoins en énergie liés à la conception du bâtiment de 20 à 30 %. La RE 2020 vise une plus grande sobriété énergétique, qui passe obligatoirement par une meilleure conception architecturale des bâtiments.

L’analyse du cycle de vie des bâtiments

En complément de la réduction des consommations énergétiques, un des trois principaux objectifs de la norme RE 2020 est de réduire les émissions de gaz à effet de serre des bâtiments ou GES. C’est une nouveauté par rapport aux précédentes réglementations qui se concentraient uniquement sur les aspects thermiques. La réduction des émissions de GES passe par l’utilisation de sources d’énergie moins carbonées et l’emploi de matériaux à faible poids carbone, c’est-à-dire dont les émissions durant tout le cycle de vie sont les plus faibles possibles.

L’impact des sources d’énergies utilisées pour l’exploitation du bâtiment sur le réchauffement climatique

La RE 2020 vise la réduction de l’impact carbone des bâtiments sur tout leur cycle de vie, défini à 50 ans. Sur cette durée, il faut évaluer les émissions de gaz à effets de serre issues des consommations énergétiques du quotidien. Pour les réduire au maximum, il est indispensable de favoriser les équipements utilisant des sources d’énergies renouvelables, comme le bois. L’objectif est de réduire au maximum l’impact carbone lié à la consommation d’énergie du bâtiment.

L’impact des matériaux et systèmes constructifs mis en œuvre

Les matériaux qui composent une construction ont tous un impact sur le réchauffement climatique. Pour l’évaluer correctement, il faut prendre en compte la totalité de leur cycle de vie. Cela englobe les consommations d’énergie liées à la fabrication, au transport, à la mise en œuvre ou au recyclage en fin de vie d’un matériau.

Il est indispensable de prendre en compte précisément le poids carbone de chaque matériau pour évaluer la contribution au réchauffement climatique d’un bâtiment entier. C’est l’objectif de l’analyse de cycle de vie ou ACV. La finalité est de retenir des matériaux et systèmes constructifs à faible impact, pour réduire les émissions de gaz à effets de serre.

L’adaptation du bâtiment au climat futur : l’amélioration du confort d’été

Le processus de réchauffement climatique étant déjà enclenché, la multiplication des canicules estivales est inéluctable. Aussi, l’une des trois principaux axes de la RE 2020 est d’améliorer le confort d’été des bâtiments, c’est-à-dire garantir la fraîcheur des intérieurs en cas d’épisode de canicule.

Un nouvel indicateur appelé DH, ou degré-heure évalue l’inconfort de l’usager dans un bâtiment donné. Le respect du seuil bas fixé par la RE 2020 pour le DH permet de concevoir des bâtiments confortables qui n’auront pas recours à la climatisation.

La réalisation d’une étude thermique d’un bâtiment permet d’optimiser sa construction pour réduire son impact environnemental global, limiter ses consommations d’énergie et offrir un meilleur confort thermique d’été. ENERDUST réalise une étude rigoureuse et précise de chaque projet, pour concevoir des bâtiments plus durables, plus confortables et plus économes en énergie.